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PLONGEZ AU CŒUR DES CÉLÉBRATIONS D’HALLOWE’EN; VÉRITABLE HÉRITAGE DE TRADITIONS IRLANDAISES. DÉCOUVREZ COMMENT de Samhain à Hallowe’en,
CETTE CÉLÉBRATION ANCESTRALE TRAVERSE LE TEMPS ET L’ESPACE POUR DEVENIR
UN PHÉNOMÈNE MONDIAL..

Loin des bonbons et des costumes, Hallowe’en cache une histoire millénaire. Ses racines plongent dans les célébrations celtiques de Samhain.
Derrière les costumes extravagants et les citrouilles grimaçantes se cache une histoire riche et mystérieuse. Si Hallowe’en est aujourd’hui associée aux enfants et aux bonbons, ses racines plongent dans les croyances ancestrales des Celtes. Cette nuit, où les limites entre le monde des vivants et celui des esprits et des morts s’estompaient, était célébrée avec des rituels et des croyances bien différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui.

Les quatre saisons de l’année celtique

Les Celtes divisaient l’année en deux périodes : une période claire, associée aux fêtes d’Imbolc (début du printemps) et de Beltane (début de l’été), une période sombre, marquée par Lughnasadh (début de l’automne) et Samhain le début de l’hiver, l’approche d’une saison froide où il fallait allumer le feu.
Les fêtes d’Imbolc et de Beltane, célébrées respectivement au début du printemps et de l’été, étaient associées à la renaissance de la nature et à la fertilité.
En Irlande, ces rituels ont évolué au fil des siècles. Imbolc marque le retour de la lumière et le renouveau de la vie. Sainte Brigid, vénérée comme une déesse de la fertilité et de la poésie dans la tradition celtique, est devenue, avec le temps, une sainte patronne de l’Irlande. Aujourd’hui, la fête de Sainte Brigid, célébrée le 2 février, est l’occasion de célébrer la renaissance de la nature et d’honorer cette figure féminine importante. Plus tard dans cette saison claire, les Irlandais se réjouissent à la Saint Patrick, le 17 mars, devenue fête nationale.
À l’inverse, Samhain, qui marque le début de l’hiver et la période sombre, était une fête plus mélancolique, tournée vers les ancêtres et le monde des esprits

La nuit des Morts

« Pendant cette nuit, les Celtes croyaient que la limite séparant le monde des vivants et celui des morts se dissipait, permettant aux esprits de leurs ancêtres, de traverser pour rejoindre le monde des vivants. Pour les accueillir et les apaiser, ils organisaient des festivités grandioses. Des feux de joie, véritables phares dans la nuit obscure, étaient allumés sur les collines pour guider les âmes et purifier l’espace. Les foyers étaient également garnis de braises, créant une atmosphère chaleureuse et invitante pour les esprits errants. Feu qu’ils gardaient tous l’hiver !

Une nuit suspendue : entre passé, présent et avenir

Les Celtes, vêtus de costumes évoquant les esprits et les créatures fantastiques, se réunissaient pour partager un grand festin, danser et chanter. Ils déposaient des offrandes à leurs portes, telles que de la nourriture, du vin et des objets personnels ayant appartenu aux défunts, pour nourrir et honorer leurs ancêtres.
Les druides, gardiens du savoir ancestral, jouaient un rôle central dans ces célébrations. Ils guidaient les âmes des défunts vers l’autre monde, interprétaient les signes et les présages, et offraient des conseils et des protections aux vivants. Samhain était pour eux une période de divination et de connexion avec le monde invisible, une nuit où le passé, le présent et l’avenir se mêlaient.
Cette nuit marquait le tournant entre l’été et l’hiver, symbolisant la mort de la végétation et la promesse d’un renouveau. Les Celtes croyaient que, en honorant leurs ancêtres et en acceptant le cycle de la vie, ils pouvaient assurer la prospérité de leur communauté et se préparer à affronter les mois les plus sombres de l’année. »

De Samhain à Hallowe’en : une fusion de traditions

Halloween est ainsi le fruit d’un long processus de métissage culturel, où les croyances anciennes ont été réinterprétées à travers le prisme du christianisme, donnant naissance à une célébration qui fascine encore aujourd’hui.
L’arrivée du christianisme en Irlande a profondément transformé les anciennes croyances celtiques. La fête de Samhain, célébrant la fin de l’année celtique et marquant le passage entre l’été et l’hiver, en a été un exemple emblématique.

Pour mieux intégrer les populations celtes, l’Église a habilement associé les fêtes chrétiennes à des célébrations païennes déjà ancrées. Ainsi, le 1er novembre, jour de la Toussaint dédié à tous les saints, a coïncidé avec Samhain, offrant un cadre religieux aux anciennes pratiques. Le 2 novembre, le Jour des Morts, a permis de perpétuer la tradition de commémorer les défunts, tout en l’inscrivant dans un contexte chrétien.

C’est la veille de la Toussaint, le 31 octobre, que l’on retrouve les racines les plus profondes d’Halloween. Initialement appelée All Hallows’ Eve, cette soirée était marquée par des rites païens visant à apaiser les esprits des défunts. Les Celtes croyaient en effet que cette nuit, la frontière entre le monde des vivants et celui des morts était plus ténue, permettant aux âmes de revenir parmi les leurs.

Les traditions modernes de Samhain à Hallowe’en

Au fil du temps, les traditions païennes et chrétiennes se sont entremêlées, donnant naissance à une fête unique, riche en symboles. Les feux de joie, hérités des Celtes, continuaient d’être allumés pour guider les âmes et purifier l’espace. Les déguisements, à l’origine destinés à tromper les esprits malveillants, se sont transformés en costumes festifs. Les offrandes, initialement destinées aux ancêtres, ont évolué vers les bonbons distribués aux enfants.

Au fil des siècles, Hallowe’en évolue et se répand dans le monde entier. Les traditions irlandaises ont été adoptées et adaptées par d’autres cultures.
Par exemple, la pratique de la « trick-or-treat » (farces ou friandises) trouve ses racines dans la tradition irlandaise de la « soul ». Durant une déambulation, les plus pauvres allaient de maison en maison pour recevoir des gâteaux en échange de prières pour les âmes des défunts. Cette coutume a été popularisée aux États-Unis au début du 20ème siècle, où elle devient, en effet, un incontournable du rituel.

Les symboles d’Hallowe’en : d’abord des légumes sculptés

Les symboles d’Hallowe’en sont riches d’histoire et de significations. Ils puisent leurs racines dans les anciennes croyances celtiques et ont évolué au fil des siècles pour devenir des icônes incontournables de cette fête.

La citrouille, illuminée par une bougie, est sans doute le symbole le plus emblématique d’Hallowe’en. Cette tradition trouve son origine dans la légende irlandaise de Jack-o’-lantern. En arrivant en Amérique, les Irlandais ont remplacé les navets par les citrouilles locales, s’offrant ainsi une scène plus spectaculaire pour les visages grimaçants.

Les sorcières, avec leurs chapeaux pointus et leurs balais, sont également omniprésentes. Longtemps associées aux cultes païens et persécutées pendant la chasse aux sorcières, elles incarnent aujourd’hui l’esprit mystérieux et un peu effrayant d’Hallowe’en. Les chats noirs, autrefois considérés comme des compagnons des sorcières, sont également devenus des symboles incontournables de cette fête.

Les fantômes, enveloppés dans des draps blancs, représentent l’esprit des défunts. Ils rappellent les croyances celtiques selon lesquelles la frontière entre le monde des vivants et celui des morts était plus mince pendant Samhain. Les chauve-souris, associées à la nuit et à l’obscurité, ajoutent une touche de mystère à l’ambiance d’Halloween. Enfin, les araignées et leurs toiles créent une atmosphère lugubre et évoquent des lieux abandonnés.

Ces symboles, issus de différentes cultures et croyances, se sont entremêlés pour créer une fête unique, riche en histoire et en traditions. Hallowe’en est ainsi l’occasion de célébrer à la fois les joies de la vie et les mystères de la mort. »

Hallowe’en aujourd’hui

Aujourd’hui, Hallowe’en est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. Les déguisements, les fêtes, les films d’horreur et les décorations effrayantes sont devenus des éléments incontournables de cette fête.
Cependant, derrière les festivités modernes, les origines irlandaises de Halloween continuent de résonner, rappelant les anciennes croyances et traditions celtiques.
Les festivals de Samhain (Derry), celui de Puca (Trim and Athboy) sont encore célébrés en Irlande, avec des feux de joie, des banquets et des cérémonies qui honorent les ancêtres dans le Nord de l’Irlande.
Á cela, s’ajoute à Dublin, le festival de Bram Stoker, l’écrivain irlandais qui créa Dracula .

Se souvenir, encore et transmettre

Que nous soyons amateur de frissons ou simplement fou d’Histoire, Halloween offre une occasion unique de se connecter avec le passé tout en célébrant le présent.
« Alors, la prochaine fois que vous fêterez Hallowe’en, prenez un moment pour lever les yeux vers le ciel étoilé et pensez à tous ceux qui ont célébré cette fête avant nous.
Souvenez-vous que derrière les bonbons et les déguisements se cache un riche patrimoine culturel. En célébrant Halloween, nous nous connectons à nos ancêtres, à la nature et à l’histoire. C’est une occasion unique de transmettre ces traditions et ainsi, perpétuer un héritage millénaire.
Alors, allumons une bougie, racontons des histoires et célébrons ensemble la magie d’Halloween. Car, comme le disaient les Celtes, cette nuit, les frontières entre le monde des vivants et celui des morts s’effacent, nous permettant de nous reconnecter à nos racines. »
Et si vous nous racontiez votre nuit d’Hallowe’en ?

EN APPRENDRE PLUS

• Réinventer les Celtes par EXPLORE PSL Université Paris
• Ireland: Home of Halloween
• Le destin des Celtes : le-destin-des-celtes-histoire-et-declin
• © Photo des navets creusés : National Museum of Ireland Country Life