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Editions Joelle Losfeld
En cette année, 2006 célébrant 90 ans de la Bataille de la Somme, souvenons-nous des hommes et parmi eux des Irlandais venus défendre la liberté. Drôle d’histoire que celle de ces soldats irlandais devant s’engager dans l’armée britannique cette foutue armée anglaise, je la déteste pour participer au combat et repousser la barbarie. Dans Un long long chemin Sébastian Barry — Annie Dunne, les Tribulations d’Enéas McNulty… — nous fait revivre la guerre de l’intérieur. Dans la tranchée, avec les Irlandais où la puanteur semblait partout présente. L’odeur pénétrait dans tous les coins et les recoins imaginables, dans les oreilles et dans les yeux, dans les trous de souris et dans les trous de rats. Sébastian Barry nous livre les peurs, les doutes, la force de Willie Dunne, Joe Mc Nulty et Williams et Clancy et les Chinois et les Algériens qui entre Mons et Marne vont rencontrer la mort : … la plus affreuse des morts. Leur bouche était cernée et souillée d’une humeur visqueuse et verdâtre comme les pauvres paysans irlandais d’autrefois dont on disait que, au plus fort de la famine, ils avaient mangé les orties des champs.
Un hommage, des tranches de vie réservant des surprises.
Sans plus attendre, à lire et relire et relire… un livre de chair, de sang, de sueur, qui installe pour longtemps Sébastian Barry parmi les très grands auteurs du XXIe.